Ce soir, pendant quelques heures,
Nos cerveaux embrumés,
Céderont à l’ivresse
Des splendeurs nocturnes.
L’appel de l’allégresse
Voyage jusqu’à nos âmes
Alors que les premières sonorités
De bikutsi volent à nos oreilles.
Les pas endiablés sur le sol
Défont entraves et chaïnes,
Vois-tu nos joies enfin libres
Danser sur le rythme des percussions ?
De nos corps bandés
Fussent des feux d’artifices,
Devant les gerbes multicolors,
Dissipent nos orages internes.
Reconnais-tu dans nos rires qui explosent
L’exquise de l’insouciance ?
Derrière le secret de nos paupières
Se dessine un paradis éphémère.
Le Ndombolo résonne déjà.
Et pendant quelques instants d’éternité,
Une euphoris indicible inonde la pièce,
Noie-toi avec moi.
Ce soir, pendant quelques heures
Offrons à nos cœurs affranchis,
Assoiffés de félicité,
Un autre monde.
Au petit matin
Nous rentrerons, agitées par les souvenirs.
Revigoré.e.s, les idées enfin claires
Nous regarderons la nuit s’enfuir.
Kiyemis
“A nos humanités révoltées”
Ed. Premiers matins de novembre. 2020

L’Aiglière, Vallouise
Photo: Sébastien Manya, SONY @6000
18 décembre 2023









