Il y a un secret lumineux
Bien connu de la plus haute et dernière flamme
Croyons
Croyons à l’aube de la saison froide
Croyons aux ruines des jardins du songe
Aux outils désormais remisés, inutiles
Aux graines captives
Regarde comme il neige …
Ces deux jeunes mains serait-ce la vérité, ces deux jeunes mains
Enfouies sous la neige qui tombe sans cesse
Et l’année prochaine quand le printemps
S’unira au ciel derrière la fenêtre
Il naîtra de son corps
Des sources vertes, des branches légères
Et elles fleuriront – ô ami, ô seul et unique ami
Croyons à l’aube de la saison froide
Forough Farrokhzâd
(1935-1967. Iran)
Croyons à l’aube de la saison froide
Le couple
Poèmes choisis et traduits du persan par Laura Tirandaz et Adeschir Tirandaz
Ed Héros-Limite. 2023









