Bombardements
VII. Ebranlés par l’absence nous nous taisons,Tous trois secoués par le bruissement des pierres.Nous nous appuyons épaule contre épauleNous nous tenons droitsCaryatides d’un bâtiment détruit,Colonnes du ciel de la destruction.Chacun est seul et chacun hésiteA prendre acte de sa solitude, à s’éloignerMais tremble que s’effondre ainsiL’édifice du néant. Mathias Enard Dernière communication à la société…