(…)
Quand il se dressa au dessus des coteaux et de la fausse
vérité, il vit tout:
Les grands vallées gorgées des mêmes verts que toujours,
Les mêmes montagnes dans les lointains, plus réelles
que n’importe quel sentiment,
La réalité tout entière, avec le ciel, l’air et les champs qui
existent, tout est là, présent.
Et à nouveau l’air, qui lui avait manqué si longtemps,
pénétra de fraîcheur ses poumons
Et il sentit qu’à nouveau l’air lui ouvrait, mais pas une
douleur, quelque liberté en pleine poitrine.
Fernando Pessoa
POÈMES PAÏENS
Alberto Caeiro – Le berger amoureux. IV
Ed. Christian Bourgeois
Mont Pelvoux, Ailefroide
18 Octobre 2016