Il se prélasse
non-chat’lamment
il semblerait, comme si
il avait déjà atteint le summum
de la tranquillité
du bonheur
la plénitude
De son expérience
Il aurait connu tout de la joie
et des défaites, son absence de
Il connaîtrait déjà le résultat final
de toutes les tribulations humaines
qui veulent s’annuler entre elles
pour ne rien faire
si ce n’est pour le pire
Pour le profit, la gloire
…des poussières
Ils nous reste à jouir
de cette paix
calme parfait
tant que l’on reste en contact
Je sens ton corps contre le mien
qui ronronne
au firmament
de l’échange enfin trouvé
entre toi et moi
Tel le monde
et la nature
qui nous satisfont
que ta queue batte ou pas
je t’aime dormant contre moi
blotti comme il te va
tu y trouves ton sommeil
au moins – une somnolence- heureuse
Je le sens aussi
contre toi
tu n’as plus besoin de rien
Non, rien de mieux
ne pourrait arriver
que le monde finisse
nous ne regrettons rien
ne bougeons plus
je ferme les yeux
Tu as besoin de moi
comme j’ai besoin de toi
mon chat
-a la vie
tu m’apaise
tu me réconfortes
Les hommes sont à bout de souffle
ils auraient tout inventé
épuisé leurs espoirs
Nous vivons la science-fiction
celle qui nous blase -et
ne nous fait plus rêver
Je me sens bien
comme toi
belle journée accomplie
tu joues encore
-tant mieux
Il y a toujours a trouver
du plaisir en plus, de la joie
quelle que soit notre joie, déjà
Le monde est entre nous
et ce que je pourrais en écrire
en rêver, s’il m’en reste
avec toi
Imperturbable
tu te fous des réseaux
même des actualités
tu as raison
le monde tourne en rond
Éternellement tu dormirais
18 h par jour
j’espère au moins que tu rêves
Avec toi
la symbiose de la sieste
partagée goulument
Sébastien Manya (et Bart)
Décembre 2024









