Je suis vivant
Sur le canal un oiseau immobilechante, et dans la solitudeappelle l’immensité – mes jeunes années. Je sensce matin que je suis vivant,je sens que mes mains blanchissentet que mes cheveux ombrent mon frontau cri blafard de cet oiseau. Puis le silence revient, épais, atrocesilence et moi, toujours lointain, songesuspendu, à peine vivant, je tente encorede…