(…)
ta panique ne peut me dépêcher ici
et ma panique et mes épaules
pendantes
nos vies sans vergogne
sont les graines
semées pour une offrande
devant les hauteurs bouleversantes
de notre amour
et l’autre versant de ton angoisse
est un hamac de sueur
et de gémissements
et des générations du papillon
s’accouplent et tombent
tandis que nous défaisons les différences
et que le temps descend
comme le plus petit animal chéri de Di-u
pour nous lécher les doigts
alors que nous dormons
dans l’entrelacs
de lanières et de bracelets
et Oh ! la douceur des premières nuits
et des vingt-troisièmes nuits et des nuits
d’après la mort et l’amertume
douceur de ce matin même
les abeilles qui se cognent dans
les roses trémières brisées
et l’ordre impeccable
des objets sur la table
l’incongruité imperceptible
de toutes nos vieilles intentions
tandis que nous
tandis que nous
défaisons toute différence