Ce ne sont pas des souvenirs
qui, en moi, t’entretiennent;
tu n’es pas non plus mienne
par la force d’un beau désir.
Ce qui te rend présente,
c’est le détour ardent
qu’une tendresse lente
décrit dans mon propre sang.
Je suis sans besoin
de te voir apparaître;
Il m’a suffi de naître
pour te perdre un peu moins.
Rainer Maria Rilke
Vergers #31: Portrait intérieur
1924
photo: Clara Westhoff-Rilke et Rainer Maria Rilke, 1906
deuzero 
A lire si tu aimes Rilke, un ouvrage de poésie, en allemand avec traduction en regard en français qui s’appelle Der neuen Gedichte anderer Teil. Très court, beau et essentiel.
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Merci
Je ne connais pas cet ouvrage
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