Les inégalités ont atteint un niveau sans équivalent, selon le dernier rapport d’Oxfam : 82 % des richesses créées l’an dernier dans le monde ont été captées par 1 % des plus riches. Loin d’être des créateurs, ces milliardaires sont d’abord des héritiers, ou des personnes en situation de captation des rentes monopolitisques à leur profit. Avec la complicité des États.

Quels arguments les maîtres du monde, réunis à Davos cette semaine, vont-ils employer cette année pour justifier l’injustifiable ? Que la position des plus fortunés est en regard de leur immense talent ? Que les revenus sans équivalents – le salaire des dirigeants des grandes entreprises représente entre 150 et 400 fois le salaire moyen – sont mérités parce qu’ils « le valent bien » ? Que les inégalités sont un mal nécessaire et temporaire, comparé à l’immense bénéfice apporté à tous par la croissance mondiale ? …
Mediapart. 23 janvier 2018