Un souffle consolant

Quand dans un tourbillon de soucis affligeants,
Tout nous rebute et que la vie nous pèse
Comme une pierre – en nous soudain se lève,
Venu d’on ne sait où, un souffle consolant,
Le passé nous enveloppe et nous protège,
Et le fardeau pour un instant s’allège.
Ainsi au plus fort de l’automne parfois,
Quand les champs sont déserts, les arbres dénudés,
Que le ciel est plus terne, les vallons embrumés,
Soudain survient un vent humide et chaud,
La feuille morte s’élance en voltigeant,
Et notre âme respire une bouffée de printemps…

septembre 1849

Fiodor Tiouttchev
Poèmes
Ed Interférences. 2018
Traduit du russe par Sophie Benech

 

30octlysergicWDSC03766

Vallouise, 30 octobre 2015. Sébastien Manya

Une réflexion sur “Un souffle consolant

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