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Sans loi pas de faute
Sans coeur pas de vie

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Que les pouvoirs aillent jusqu’aux limites de la destruction
les limites suivront la noyade des pouvoirs

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L’attachement fait perdre la mesure
l’intention fourre dans le règlement

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Le lâcher-prise est la nature propre
l’essence ne part ni ne reste

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Suivez votre nature en accord avec la Voie
serein et libre de tout tourment

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Les noeuds de pensées contrarient le vrai
nuisibles, elles alourdissent et obscurcissent

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Le malaise fatigue la vitalité
Pourquoi s’appliquer à rejeter ou adhérer ?

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Songes, mirages, fleurs du vide
pourquoi se fatiguer à les saisir ?

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Anéantissez le pourquoi des choses !
Plus possible alors de comparer

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Le mouvement arrêté cesse de bouger
Le repos mouvementé ne s’arrête pas

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l’Esprit éclairé uni à l’identité
siège au lieu où cesse toute activité

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Doutes et hésitations complètement disparus
la juste sincérité s’accorde et se redresse

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Clarté du vide, nature propre
sans que s’épuise la vigueur spirituelle

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Ne pensez pas à établir des jugements
Réel connu: appréciation tordue

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L’infime petit est pareil au grand
Vaines extrémités des limites

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L’infiniment grand est pareil au petit
On ne voit pas de trace de limites

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Seng Ts’an

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Ce poème d’éveil était attribué au troisième patriarche Ch’an (VI° siècle). Il semblerait en fait que cela soit l’oeuvre de Yi Tsö, deux siècles plus tard. Ce Hsin Hsin Ming ( Gravé au coeur du vrai ou de la Confiance, Inscrit par la sincérité du coeur,  ou encore Inscription sur l’esprit de foi, etc) est un texte métaphysique de la Voie subote où l’essence du bouddhisme et du taoisme se savoure hors de toute recette et institution. A noter qu’en chinois “coeur” et “esprit”, à distinguer de pensée et mental, ont tous le même idéogramme (hsin)