Eloge du Soutra du Diamant*: rêves
Ayant longtemps dormi dans le seuil de l’obscur,
L’esprit partait en rêves, toujours vers d’autres rêves,
Tandis que ma personne demeurait sans bouger,
Mille vues dans le vide pour moi se déployaient.
Dans l’automne trompeur apparaissent des lois,
En fait n’est là personne, soudain voici quelqu’un.
Très loin au fond de moi réside la conscience,
Les rêves dispersés, je vois le vrai du ciel.
WEILIN DAOPEI (1615-1702)
* livre sur l’essence de la vacuité et de la sagesse selon le bouddhisme; il fut traduit du sanscrit en chinois vers 400 après JC
Chen Hongshou (1598-1652).Freer Gallery of Art. Smithsonian Institution. Washington