Deux

Mais quelle tristesse, mais quelle angoisse magnétique dans l’air et sur les choses ! Les êtres eux se font simplement mal, c’est toujours l’aurore pour les plaies. Aimer, ne pas aimer ?  Quel long vertige… Et on ne peut rester jamais deux. Dès que l’on est définitivement deux ! Les autres, la morale, ce foyer déjà bâti que rien n’autorise à défaire que son propre plaisir… Est-ce suffisant ? On ne sait plus. On dure.

char-camus1566942444

Lettre de René Char à Albert Camus
Octobre 1949
suite

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